samedi 10 janvier 2015

L'HÉCATOMBE DE BOKO HARAM

Des centaines de corps, trop nombreux pour être comptés, demeurent éparpillés dans la brousse du Nigeria dans la foulée de ce qui pourrait être le « pire massacre » jamais perpétré par le groupe extrémiste Boko Haram, a déclaré vendredi Amnesty International.

Boko Haram aurait tué 2000 personnes au cours des derniers jours

Des centaines de corps, trop nombreux pour être comptés, demeurent éparpillés dans la brousse du Nigeria dans la foulée de ce qui pourrait être le « pire massacre » jamais perpétré par le groupe extrémiste Boko Haram, a déclaré vendredi Amnesty International.

Un représentant du gouvernement nigérian a ajouté que les combats font toujours rage pour le contrôle de Baga, une ville située le long de la frontière avec le Tchad où les insurgés ont capturé une base militaire le 3 janvier.

Les victimes surtout des femmes, enfants et personnes âgées

Un dirigeant local affirme que les victimes sont principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées qui n'ont pas réussi à s'enfuir quand les islamistes ont attaqué Baga avec des armes automatiques et des grenades propulsées par fusées.

Un communiqué publié par Amnesty International affirme que la ville a possiblement été rasée au sol et que quelque 2000 personnes ont été tuées.

Précédemment, le massacre le plus sanglant attribué à Boko Haram s'était produit le 14 mars 2014, quand une attaque contre la caserne militaire de Giwa, dans la ville de Maiduguri, avait fait environ 600 morts.


Des membres du groupe Boko Haram combattaient vendredi des soldats des forces nigérianes à Damaturu, ville du nord-est du pays, dans ce qui semblait être des représailles après un raid de l'armée contre un bastion du groupe islamiste, ont indiqué des habitants à l'AFP.

Des douzaines de combattants islamistes ont envahi la capitale de l'État de Yobe au coucher du soleil, en tirant à l'aveugle, mais sont tombés nez à nez avec des soldats nigérians avec lesquels ils ont engagé les combats.

Ces affrontements interviennent moins d'une semaine après la chute de la ville stratégique de Baga par Boko Haram dans l'État voisin de Borno (nord). Le groupe islamiste avait alors pris le contrôle de la base occupée par la force multinationale.

Par ailleurs, plus de 150 personnes avaient été tuées le 1er décembre lors d'une précédente attaque sur Damaturu. Parmi les victimes, on dénombrait 38 policiers de la base de Gujba Road, visée par les islamistes.

Boko Haram, qui s'est emparé de plusieurs douzaines de villages dans les États de Borno et d'Adamawa ces six derniers mois, contrôle le territoire situé au sud de Damaturu, autour de la ville de Buni Yadi et dans la ville elle-même.

Les forces nigérianes ont bloqué l'avancée des rebelles lors de la dernière attaque dans la banlieue de Nyanya, près de l'université de l'État de Yobe.

«Les assaillants sont arrivés vers 19 h 30 (13 h 30 heure de l'Est), en tirant et en criant 'Allah Akbar'», a témoigné Mukhtar Sani, étudiant à l'université.

«Les hommes de Boko Haram, selon lui, sont à présent engagés dans des combats armés avec les soldats tout près de nous»

On ne disposait d'aucun bilan dans l'immédiat, ni de confirmation par les autorités. Mais tous les habitants des quartiers environnants sont rentrés se mettre à l'abri et l'on continuait d'entendre des explosions.

Selon Aishatu Bala, qui réside à proximité des combats sur la résidence Obasajo, «toutes les rues sont désertes. Tout le monde est rentré chez soi et tout ce que nous entendons, c'est le bruit des détonations.»

L'attaque de vendredi soir apparaît comme des représailles contre le raid mené mardi par les groupes d'auto-défense et les chasseurs locaux dans l'enclave du groupe Boko Haram à Gujba, à 40 kilomètres au sud de Damaturu.

Plusieurs rebelles avaient été abattus et des armes saisies, selon une source sécuritaire.

Selon des groupes locaux d'auto-défense, plusieurs heures après le raid, Boko Haram avait lancé une offensive sur le village de Kadarko, à 20 kilomètres, assassinant 25 personnes et enlevant des femmes, avant de mettre le feu au village tout entier.

2000 personnes tuées à Baga...

Un communiqué publié vendredi par Amnesty International affirme que la ville de Baga a possiblement été rasée au sol et que quelque 2000 personnes ont été tuées.

Précédemment, le massacre le plus sanglant attribué à Boko Haram s'était produit le 14 mars 2014, quand une attaque contre la caserne militaire de Giwa, dans la ville de Maiduguri, avait fait environ 600 morts.


Source : Associated Press

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